Histoire locale : La commune d’Hennezel au temps de la Grande Guerre

A la veille de la guerre, Hennezel et ses hameaux comptaient 1249 habitants (recensement de 1911). La commune comprenait 2 écoles à Hennezel centre, 2 à Clairey, 1 à Clairefontaine et 1 à La Hutte en remplacement de celle de La Chapelle, fermée au début du siècle. Monsieur Didot avait été élu maire en 1912, il succédait ainsi à Monsieur Rodier. Cette même année l’abbé Bilquez était nommé curé de la paroisse en remplacement de l’abbé Daval. Au lendemain de la mobilisation générale l’absence de main d’oeuvre masculine et la pénurie de matières premières obligent les forges et la verrerie à cesser le travail. Beaucoup d’ouvriers non mobilisés quittent alors le pays. Fin août 1914, la verrerie de Clairey qui comptait environ 250 ouvriers arrête son four de 15 pots allumé récemment. L’usine reprendra le travail le 28 avril 1919. Les taillanderies de Sainte-Marie et de La Hutte dont l’activité a beaucoup diminué seront vendues en 1918 à la Société Electrique de Pont du Bois. Celles de Forge Neuve et de Senennes, dans la vallée de l’Ourche sur la commune de Claudon, sont arrêtées depuis 1913. Au cours de la guerre des troupes sont venues quelques temps en repos à Hennezel. Elles étaient logées à la verrerie et chez l’habitant. Pour les manoeuvres, des champs de tirs avaient été aménagés à Hennezel en direction de La Houdrie, au Torchon vers Les Bocards, et le long de la route de Gruey à proximité de l’ancienne carrière des pavés (ancien pas de tir des forestiers). Après la guerre des prisonniers allemands ont été cantonnés à Clairey, les officiers logeaient dans la cité du Quartier des riches et les soldats dans des baraques en bois goudronné non loin de la route de Charlemagne et à proximité de la Chapelle. Ils travaillaient en forêt, semble- t-il. Durant cette période, comme partout ailleurs, Hennezel a payé un lourd tribut. Les chiffres en témoignent : 55 morts, 26 mutilés, blessés et gazés lourdement handicapés. La commune voit son activité industrielle diminuée et l’exode rural s’accentuer puisque de 1911 à 1921 la population est passée de 1249 à 984 habitants. B.Délémontey

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